
qui consiste pour les paroisiens à offrir à tour de rôle trois brioches dont la plus grosse sera
distribuée en petits morceaux , aux assistant de la messe du dimanche . L'usage veut que la
famille qui offre le pain bénit , soit représentée par une petite fille , les voisins n'ayant pas de fillette demandaient à ma grand'mère si je voulais bien m'en charger ,ce que je faisais volontier
C'est ainsi que vêtu de mes plus beaux habits , serrant la main de grand'mère , nous partions à
la grand messe , elle profitait du chemin pour me faire la leçon :<>
Nanti de ces recommandations nous entrions dans l'église,toujours à la mème place près de
l'allée centrale ; il me fallait alors attendre le moment ou d'une douce pression à l'épaule elle me
signalait le moment de me lever , aller au pied de l'autel , ou un enfant de choeur me tendais un
cierge , que je devais tenir bien droit , suivant les recommandations, de ma grand-mère , je prenais position derrière un prie-Dieu sur lequel était posé en pyramide trois brioches odorantes , la plus grande qui après la bénédiction serait découpée en petits morceaux , et distribuée à l'assistance , la seconde qui revenait à la famille qui offrait Le pain bénit , la plus petite revenant au curé ; à la fin de la messe arrivait enfin le moment que j'attendais, porter la petite brioche à la cure ou l'abbé qui avait de grandes jambes m'avait devancé, je lui tendais la brioche, attendant la phrase rituelle : <<>> la réponse arrivait toute prête :<<>> et je pouvais ,enfin, déguster ce délicieux morceau de brioche tant convoité , j'avais 6 ans c'était en 1930 à Flavy-le Martel .